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Vidéo – M. Ouahbi : Au Maroc, on s’oriente vers « la décriminalisation » des relations consensuelles dans les espaces privés (Média)*

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Débat. Dans une interview accordée au site arabophone Goud, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a dévoilé lundi que le pays s’oriente vers « la décriminalisation » des relations consensuelles dans les espaces privés.

Tout au long de cet entretien , M. Ouahbi a abordé un certain nombre de sujets d’actualité, dont certains font l’objet de controverses, qui intéressent l’opinion publique.

Question : Sujet d’actualité ; est ce que le gouvernement a brandi le drapeau blanc face aux spéculateurs ?

Non, pas du tout, ce sujet je l’avais traité à Fès, il y a 6 mois, j’avais demandé l’interdiction d’export de notre production agricole à l’étranger, et je maintiens toujours ma position, en étant convaincu, le parti également, que la priorité est aux Marocains avant tout autre personne, et on y tient toujours. Il y a eu des cumuls, notamment une pression de certains desquels je suis étonné. D’ailleurs le ministère de l’intérieur déployé tous ses efforts pour lutter contre ces comportements, et a besoin de temps énorme. Actuellement on met l’accent sur deux principaux points ; d’abord l’injonction et les poursuites judiciaires à ce sujet, deuxièmement on essaye de bien desservir les marchés de la production agricole locale, jusqu’à ce que les prix baissent. Ce problème touche le monde entier et pas seulement le Maroc. En effet nous assumons notre responsabilité politique en fin de compte, tout en travaillant dessus et en discutant à chaque conseil gouvernemental.

Question : Baïtas a avoué l’incapacité du gouvernement à affronter les spéculateurs, quel est votre commentaire ?

C’est tout à fait normal qu’il dise la vérité qui confirme que le gouvernement n’arrive pas à affronter les spéculateurs, mais cela ne veut pas dire qu’on va croiser les bras, et laisser les marocains, devenir victimes de comportements de certains. On suit de près le sujet au quotidien et on y consacre une grande énergie, en essayant de chercher les causes pour pouvoir y faire face, puisque ça concerne les marocains, non seulement pendant le mois sacré du Ramadan, mais même après ce mois. Et on en discute chaque jour pour ficeler l’origine et le fond du problème.

Question : Devant l’absence totale des ministres dans les médias publics, y a-t-il une crise de communication au sein du gouvernement?

Cette question vous n’avez qu’à la poser au chef de gouvernement, or personnellement je suis omniprésent, dans les médias, plus spécialement aux sujets des questions me concernant. Plutôt il parait qu’il existe une crise de confiance entre gouvernement et médias, et le sujet doit être traité avec beaucoup d’intelligence, car les médias doivent être au service de la vérité et de l’information. Quelque fois il y a des news publiés dont on ignore totalement la source, et on constate aussi des informations qui circulent sans faire le tamis entre le vrai et le faux. De ce fait, il y a de sérieux problèmes médiatiques et pas uniquement au niveau gouvernemental. Certes il y a un grand manque et on doit y remédier bien évidemment, je ne suis pas là pour juger et évaluer les autres ministres, mais je reste convaincu de la présence d’un problème de communication.

Question : qu’elle est la vérité concernant des « altercations » et « désaccords » entre certains ministres ?

Ce n’est pas vrai du tout, on s’entend bien, et on est cohérents, la communication règne entre nous, on accomplit un travail de groupe, de coordination et en collaboration ; donc il n’y a aucune crise entre les ministres, et personnellement je n’ai aucun problème avec aucun ministre, je défends mes propos et mes convictions, et je ne prête pas attention à ce que vont dire les autres ministres, car notre rôle en tant que ministres nous impose de dépasser les différences d’opinion. Et je privilège toujours l’intérêt commun, sans accorder d’importance aux détails, tout en laissant ma porte ouverte au dialogue avec les autres ministres.
D’ailleurs je collabore avec eux dans les limites du respect et dans l’esprit de coopération.

Question : votre commentaire sur les propos de Mayara ?

Le journal l’Opinion effectue une autocritique, car les ministres qui y font partie assument leur responsabilité politique, et aucun parmi eux ne peut esquiver sa responsabilité. Je dois signaler un point important ; c’est que la coalition gouvernementale comporte trois partis politiques. Et Mayara a le droit de s’exprimer et donner son avis puisqu’il est président syndical, et ne fait pas partie de la coalition gouvernementale, c’est le parti politique qui est au sein de la coalition gouvernementale. Lorsque Mayara a parlé, il l’a fait au sein du syndicat, et non pas au niveau du parti politique ; par conséquent, on ne peut pas nier sa responsabilité en tant que président syndical, il a le plein droit de s’exprimer conformément aux normes et orientations syndicales, par contre quand il est au sein du parti c’est un travail politique, en tant que président de la chambre des conseillers, cela nécessite une certaine façon de s’exprimer qui reflète la solidarité gouvernementale.

Question 6 : Des milliers de marocains sont atteints du diabète et ne peuvent pas jeuner, et ne disposent pas d’endroits spécifiques pour manger, avez-vous fait quelque chose en faveur de cette catégorie sociale?

Manger manifestement pendant le Ramadan ne peut pas être criminalisé s’il s’agit d’une raison légitime ou médicale. L’exemple des personnes souffrantes de certaines maladies qui mangent en plein lieux de travail sans problème, ceci dit je vous remercie pour la remarque, et on y pensera et en discutera avec les ministères concernés. Quant à mes spécialités juridiques ; on ne peut criminaliser le fait de manger publiquement pendant ce mois sacré s’il y a des raisons médicales ou légitimes derrière.

Question : Est-il vrai qu’il y aura décriminalisation des relations consensuelles selon le nouveau code pénal?

On s’oriente à décriminaliser les relations consensuelles dans les espaces privés, à l’encontre des espaces publics, suivant certaines conditions, on allégera le degré de la pénalité, tout en respectant les règles de l’espace public. Certes à un espace privé, on va vers l’annulation du texte qui criminalise ces relations dans cet espace.

Question : Vous avez préparé une plateforme électronique afin de faire face à la polygamie, pourriez-vous éclaircir ce point, ainsi qu’au sujet du mariage des mineurs ?

Oui, la plateforme est prête, et sera annoncée, au mois d’Avril, soit la première ou la deuxième semaine du mois d’Avril, devant l’opinion public, cette plateforme va nous permettre deux points principaux ; le premier ; c’est qu’il n’y aura plus de polygamie en cachette, tout en s’assurant si le mari demandant d’une autorisation d’un deuxième mariage accomplit bien ses engagements financiers envers la première épouse et ses enfants, en vue de garantir les droits de toutes les parties et en conséquent réduire le phénomène.

Question : Pourquoi vous avez tardé à mettre en place le nouveau code pénal ?

Ce n’est pas vrai, il est finalisé, sauf qu’on a reçu des idées de certains organismes féminins, ceux des droits de l’homme ainsi que certains organismes internationaux, de ce fait on compte intégrer leur propos là-dedans, autrement il est finalisé.

Question : Quel est votre commentaire à propos du rapport d’État américain ayant évoqué certains manquements dans les droits de l’homme ?

Au fait cette affaire comporte deux côtés ; un côté positif et un autre négatif ; du côté négatif il y a certains points dont on est responsables, et il faut voir la vérité en face, et on doit bien les traiter selon les lois, les pratiques avec lesquelles on gère nos administrations. Comme il y a des points qui ont connu plusieurs torts, où ils se sont basés sur des sources pas fiables et ont négligé certaines réponses qu’on a présenté. Je n’ose pas dire que ce n’est pas loyal, mais il est vrai que certains points évoqués dans le rapport qu’on doit corriger, relatifs à notre parcours administratif. Ainsi il s’avère difficile de juger une population selon les normes qui ne sont pas les siennes, car chaque peuple à ses valeurs. Les américains ont jugé les marocains selon leur convictions et leur valeurs, et cela n’est pas conforme aux valeurs de notre société marocaine.

Question : Est-ce que Ouahbi n’est plus moderniste et commence à soutenir les islamistes ?

Non on ne peut pas l’interpréter ainsi, je suis avec le modernisme, et avec le changement qui doit avoir lieu, et je suis en train de préparer un exposé à ce sujet, qui donnera lieu à une réunion qui se tiendra à l’un des centres concernés de Rabat. Et je ne compte pas baisser les bras, tout en gardant l’équilibre, je veux réaliser le changement au maximum, tout en respectant les valeurs, les convictions et les croyances des citoyens marocains, notamment les plus modernistes et audacieuses.

Question : Vous aviez parlé de la différence entre le journaliste et le Youtubeur et des peines de prison ?

Le journaliste a l’exclusivité de transmettre l’information et la diffuser, et lorsqu’il nous questionne on doit lui répondre, car sa mission est noble, et il est censé même commenter l’information en la diffusant, et selon le code du journalisme il est protégé et il a droit à l’erreur sans être puni par la loi car il bénéficie de la liberté d’expression. Par contre lorsqu’on une personne intruse à ce métier diffuse des rumeurs et des propos diffamatoires en prétendant que ça rentre dans sa liberté d’expression sans être du corps journalistique elle sera punie par la loi. Tout simplement je veux protéger ce domaine et sauvegarder le droit du journaliste médiatique et journalistique, et ne pas laisser le champ libre aux intrus qui portent préjudice à la réputation du journalisme.

Question : Après votre longue absence du PAM, vous êtes apparu dernièrement lors des activités internes du parti en suscitant les critiques par le terme « Naam Sidi » avec lequel t’appelaient certains membres du parti, vous pouvez éclaircir cela ?

Voyons !! C’était juste pour rigoler entre nous, ça ne voulait rien insinuer, je m’initie pas dans les imaginations de certains, qu’ils finissent par croire leur imaginaire. Je suis au sein d’un parti politique qui se respecte, organisé et cohérent par ses dirigeants. Ces gens à force de creuser ils provoquent des problèmes, et des faux propos qu’ils font circuler. Comme le fait de dire Ouahbi ne restera plus secrétaire général du PAM !! Tout en sachant que je ne suis pas là pour l’éternité c’est normal, j’assume mes fonctions et je peux être changé à n’importe quel moment et cela ne me dérange pas, du coup je ne perdrais pas mon temps à m’expliquer, et cela n’entravera pas l’accomplissement de mes fonctions au sein du parti dans l’ambiance cohérente qui règne dedans, tout en vous confirmant que le PAM se porte bien et occupe la meilleure position de l’époque.

Question : Est-ceque le courant Marrakech est vrai ? Exerce –t-il une pression sur le PAM ?

Non ce n’est pas le cas, puisqu’il y a un secrétaire général adjoint à Nador et une secrétaire générale adjointe à Marrakech, aussi les membres du politburo au niveau national et régional, donc il n’y a pas de contre-courant ! et je ne ferme la porte devant personne, dans le respect de l’institution du PAM et de ses orientations.

Question: le PAM n’a pas de règlement ni de structures, est-ce que c’est un manque organisationnel? Ce parti est ouvert politiquement et vide au niveau organisationnel ?

J’ai décidé avec les membres du politburo de tout revoir, côté organisationnel et autres, on a travaillé sur la promotion des femmes au sein du parti, et des jeunes également. Le mois prochain se tiendra la première conférence de l’organisation féminine du parti, celle de la jeunesse est en cours aussi. Quant aux relations externes, on a pensé à un système administratif en privilégiant le politburo, d’ailleurs on discute de ce sujet actuellement. Car il y avait beaucoup de lacunes à surmonter, qu’on compte régler en accord avec les membres du politburo, surtout le facteur des élections qui étaient en parallèle de l’arrivée du Covid-19, entravant le bon déroulement. Un conseil national aura lieu après Ramadan pour restructurer le parti selon de nouvelles bases. On travaille en silence sans vouloir attirer l’attention de l’opinion publique.

Question : quel est votre commentaire sur le retour d’El Mhajri ?

On n’a encore rien décidé à ce sujet, El Mhajri est toujours militant, et son dossier est entre les mains du politburo, il y a un débat à ce propos. Son statut parlementaire c’est son droit constitutionnel et juridique, et on ne s’y mêle pas. Par contre au sujet du parti, ça relève de nos compétences, et de celles de la commission disciplinaire concernée.

* Traduction de l’arabe a été effectuée par Article19.

Article19.ma


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