Tanja24/R
La Catalogne, qui ne pourrait pas utiliser l’euro en cas d’indépendance, chercherait des alternatives. La région envisagerait d’émettre sa propre monnaie virtuelle, et de créer un écosystème digital favorable aux entreprises.«L’opposition démocratique», voulue par le président destitué de la Catalogne Carles Puigdemont, va-t-elle se tourner non seulement contre Madrid mais aussi contre l’UE ?Alors que la grande majorité des séparatistes catalans avaient annoncé leur volonté de ne pas sortir du bloc européen, l’UE leur a présenté une fin de non recevoir très claire, apportant un soutien sans faille à Madrid. Surtout, les dirigeants européens ont expliqué à maintes reprises qu’une déclaration d’indépendance de la Catalogne signerait sa sortie immédiate de l’euro, laissant ainsi la région sans monnaie officielle potentielle.Une décision qui a poussé la région à s’intéresser aux cryptomonnaies, comme le rapporte le journal El Pais le 26 octobre. Selon le quotidien, Dani Marco, responsable de l’agence officielle de la région SmartCatalonia, spécialisée en développement digital, a effectué plusieurs visites en Estonie pour se renseigner sur le programme de cryptomonnaie développé dans ce pays.Un écosystème digital ouvert aux entreprisesL’Estonie a en effet envisagé fin août l’adoption de sa propre monnaie virtuelle, le «Estcoin», avant d’être rapidement rappelée à l’ordre par le président de la BCE Mario Draghi, pas vraiment amusé que l’on empiète sur ses plates bandes : «Aucun Etat membre ne peux émettre sa propre monnaie.»Tuée dans l’œuf par la BCE, l’idée n’en a pas moins trouvé de nombreux adeptes. Car elle va en réalité bien au delà d’une simple monnaie virtuelle : l’ambition de Kaspar Korjus, l’homme à l’origine du projet, était de créer un véritable écosystème digital qui aurait été ouvert aux entreprises aux quatre coins du monde. Il aurait ainsi permis aux entrepreneurs, en tant que résidents virtuels estoniens, de profiter des infrastructures digitales du pays et d’y «installer» leur entreprise.Cité par El Pais, Dani Marco, souligne que les Estoniens sont «partis de rien, avec toutes les possibilités de construire un nouveau modèle économique». Cette solution présenterait en effet un double avantage pour la Catalogne, qui disposerait non seulement de sa propre monnaie, mais qui lutterait en outre efficacement contre la fuite des entreprises, inquiètes des conséquences économiques de l’indépendance.Dans une logique similaire d’écosystème digital, Dani Marco a également rencontré, toujours selon El Pais, Vitalik Buterin, le créateur de l’Ethereum, une cryptomonnaie de nouvelle génération qui repose sur le principe des contrats intelligents. Celui-ci est un protocole informatique permettant de vérifier et d’exécuter un contrat entre deux parties et de l’inscrire sur un registre public, appelé «blockchain». Ses applications sont ainsi multiples, de l’acte notarial au contrat d’assurance, il peut théoriquement révolutionner ces industries en éliminant l’intermédiaire.Le parlement catalan a déclaré le 27 octobre l’indépendance de la région, peu avant que le Sénat espagnol ne mette en application l’article 155 de la Constitution espagnole, approuvant ainsi la suspension de l’autonomie de la Catalogne, ainsi que la destitution de son gouvernement. Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a convoqué des élections pour la date du 21 décembre.
Un écosystème digital ouvert aux entreprisesL’Estonie a en effet envisagé fin août l’adoption de sa propre monnaie virtuelle, le «Estcoin», avant d’être rapidement rappelée à l’ordre par le président de la BCE Mario Draghi, pas vraiment amusé que l’on empiète sur ses plates bandes : «Aucun Etat membre ne peux émettre sa propre monnaie.»Tuée dans l’œuf par la BCE, l’idée n’en a pas moins trouvé de nombreux adeptes. Car elle va en réalité bien au delà d’une simple monnaie virtuelle : l’ambition de Kaspar Korjus, l’homme à l’origine du projet, était de créer un véritable écosystème digital qui aurait été ouvert aux entreprises aux quatre coins du monde. Il aurait ainsi permis aux entrepreneurs, en tant que résidents virtuels estoniens, de profiter des infrastructures digitales du pays et d’y «installer» leur entreprise.Cité par El Pais, Dani Marco, souligne que les Estoniens sont «partis de rien, avec toutes les possibilités de construire un nouveau modèle économique». Cette solution présenterait en effet un double avantage pour la Catalogne, qui disposerait non seulement de sa propre monnaie, mais qui lutterait en outre efficacement contre la fuite des entreprises, inquiètes des conséquences économiques de l’indépendance.Dans une logique similaire d’écosystème digital, Dani Marco a également rencontré, toujours selon El Pais, Vitalik Buterin, le créateur de l’Ethereum, une cryptomonnaie de nouvelle génération qui repose sur le principe des contrats intelligents. Celui-ci est un protocole informatique permettant de vérifier et d’exécuter un contrat entre deux parties et de l’inscrire sur un registre public, appelé «blockchain». Ses applications sont ainsi multiples, de l’acte notarial au contrat d’assurance, il peut théoriquement révolutionner ces industries en éliminant l’intermédiaire.Le parlement catalan a déclaré le 27 octobre l’indépendance de la région, peu avant que le Sénat espagnol ne mette en application l’article 155 de la Constitution espagnole, approuvant ainsi la suspension de l’autonomie de la Catalogne, ainsi que la destitution de son gouvernement. Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a convoqué des élections pour la date du 21 décembre.
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