L’Institut français (IF) de Tanger va mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires et disponibles pour renforcer sa présence éducative et culturelle, promouvoir la dimension régionale de l’établissement, et poursuivre sa politique de mobilité et de coopération universitaire, a souligné, mercredi, le directeur de l’Institut, Olivier Galan.
S’exprimant lors d’une conférence de presse de rentrée scolaire 2021-2022, tenue à la Galerie Delacroix de l’Institut, M. Galan a présenté la programmation culturelle de cette année, les cours de langue, le Campus France, et la coopération éducative et linguistique, affirmant que les actions de l’Institut seront orientées de façon privilégiée vers les classes moyennes émergentes et la jeunesse, qui constitueront demain une nouvelle élite marocaine.
« Nous identifierons et accompagnerons les jeunes talents du Maroc dans tous les domaines », a-t-il insisté, relevant que l’IF oeuvrera à soutenir les initiatives locales dans tous les secteurs, avec la lecture publique, la culture et la coopération linguistique comme priorité.
Pour renforcer la dimension régionale de l’établissement et son rayonnement auprès de la société civile des villes de Tanger et de Tétouan, M. Galan a noté qu’il s’agira d’impulser des temps forts rayonnants, tels que le salon du livre et des arts, le parcours galeries d’art et les évènements culturels.
Il a, par ailleurs, fait savoir que les IF de Tanger et de Tétouan collaborent très étroitement avec l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) et les 8 directions provinciales de l’Education nationale, faisant part de l’engagement de l’Institut pour accompagner les efforts des autorités éducatives nationales et locales, afin d’améliorer la maitrise du français par la population scolaire et universitaire, ainsi que pour appuyer le développement des sections internationales à option français.
Après avoir rappelé que la mission principale de l’IF est de faire découvrir et de développer la langue et plus largement la culture française, mais aussi de construire des coopérations avec les partenaires marocains dans le domaine de la culture et de l’éducation, M. Galan a assuré que l’Institut développera des actions à destination des étudiants de l’enseignement supérieur, à travers sa participation aux événements universitaires et à la réflexion sur les questions d’employabilité, en plus de la promotion des cours de langue, la proposition d’une offre de cours innovante et dynamique, dans laquelle une part croissante sera dédiée au numérique, et le développement de la coopération éducative.
Et afin d’accroitre la mobilité des étudiants marocains vers la France, l’IF apportera un appui au dispositif Campus France et oeuvrera à renforcer les coopérations entre les universités des deux pays, en particulier celles qui permettent le développement des co-localisations académiques, des co-diplomations et des mobilités encadrées, a-t-il poursuivi.
« Malgré la pandémie, nous nous sommes employés à poursuivre nos activités et à soutenir le secteur culturel », a dit les responsable, notant que les cours de langue se sont poursuivis et plus de 3.600 personnes ont pris des cours durant le premier semestre 2021, tandis que 700 jeunes ont pu passer des entretiens d’évaluation Campus-France à fin avril dernier et 385 enseignants ont été formés, tout comme 100 éducatrices qui ont été sensibilisées à la pédagogie préscolaire, dans le cadre de la mise en oeuvre d’une convention de coopération avec l’AREF.
Au niveau culturel, les projets ont aussi largement repris: stage de slam et de danse contemporaine en mars, master class « professionnalisation de l’artiste » avec l’association Live Room avec une trentaine de participants, des résidences artistiques ont été mise en place, en plus de l’organisation de la fête de la musique, un récital de piano au Consulat et de la restitution du projet Mayadin, outre la participation de l’Institut à l’Urban Art week et la réalisation d’une fresque dans la cours de l’Institut, a-t-il noté.
A cela s’ajoutent la réouverture des bibliothèques, l’organisation de rencontres littéraires et poétiques, la participation au projet « jeune public » Cigogne Volubile (1.380 enfants), et la présentation d’une exposition numérique « Aqua Alta » (730 personnes en 5 jours), en plus de la mise en place des visites de classes et la présentation de l’exposition « A bonnes distance » sur les grilles du Consulat général de France à Tanger, a rappelé M. Galan, relevant que l’Institut a poursuivi ses missions tout en s’adaptant et en respectant les mesures préventives en vigueur.