abderrahim ouadrassi
Le Maroc est une société complexe dans laquelle se mélangent différentes réalités de temps et de lieux. Il existe encore des structures de l’époque médiévale qui coexistent harmonieusement avec celles de ce siècle. Les coutumes séfarades qui coïncident avec la tradition Berbère et les dernières découvertes en technologie s’adaptent avec facilité à la foi musulmane. Ce métissage se caractérise par la capacité d’évolution de la société marocaine, et dans le centre de cette réalité on trouve la femme marocaine.
Peu de personnes savent que l’Université Al Qarawiyin de Fès, fondée en 859 est considérée par l’Unesco et le Livre de Guinness des Records comme l’université la plus ancienne du monde qui continue de fonctionner. Sa création fut 200 années avant le levage de l’Université de Bologhe, la première en Europe.
Ce qui caractérise cette université plus que sa situation géographique et son architecture, c’est qu’elle fut fondée par une femme arabe « Fatima Al Fihri » qui décidé d’offrir tout son patrimoine à la construction d’une maison du savoir, et que durant le temps de sa construction elle prenait le jeun comme acte de foi.
Actuellement, nous retrouvons au Maroc des femmes qui dirigent des centres de pouvoir, administrent de grandes entreprises, président des fédérations d’entrepreneurs, on trouve aussi des femmes ministres, ambassadrices comme le cas de Mme Assia Bensalah alaoui, le visage le plus humain de la diplomatie selon « Jeune Afrique », nommée en 2006 comme ambassadrice itinérante du Roi Mohamed VI, sollicitée dans tous les forums internationaux pour sa vision de la situation géopolitique internationale et pour son analyse des phénomènes politiques au niveau global.
A Majorque, nous avons eu la chance d’avoir une première consule qui représente le gouvernement marocain dans les Iles Baléares, Mme Hanane Saadi, une diplomatique au grand talent qui préconise l’intégration de la femme marocaine dans la société Baléare à travers la formation et la participation sociale, elle a mené sa route jusqu’aux ruelles de Palma dans la manifestation du 8 Mars 2017, où sa présence en personne a attiré l’attention de tous les participants.
Beaucoup de femmes ont ouvert et sont en train d’ouvrir le chemin de l’égalité dans la société marocaine et dans les sociétés d’accueil ; mais il reste beaucoup de défis à poursuivre et beaucoup de stéréotypes à détruire. La nouvelle génération des femmes marocaines qui vont aux écoles et aux universités dans les Iles Baléares ont en main le pouvoir de travailler pour une égalité réelle et une intégration effective. Demain sera le 8 Mars, une date qui signifie beaucoup pour le mouvement féminin, mais la réalité actuelle exige que tous les jours soient un 8 Mars.