Jazzablanca célèbre son retour en dévoilant une programmation plus intense que jamais. De grands noms de la scène nationale et internationale promettent des concerts d’exception du 1er au 3 juillet, pour une 15ème édition festive et conviviale qui fait la marque de fabrique de ce rendez-vous culturel.
Lors d’un point de presse, mardi soir, les organisateurs ont annoncé les noms de ceux qui feront le bonheur des mélomanes pendant trois jours. Il s’agit notamment d’Ibrahim Maalouf, Gilberto Gil, Asaf Avidan, Ben Harper & The Innocent Criminals, Erik Truffaz feat Hamid El Kasri, Mulatu Astatke, Majid Bekkas, Seun Kuti, Oum ou encore Natasha Atlas.
Après deux ans d’absence liés à la pandémie, la reprise de Jazzablanca est, en fait, un gage de résilience. Celle-ci confirme l’attachement du festival au public qui n’a cessé de l’accompagner et de s’agrandir au fil des années, indiquent notamment les organisateurs, soulignant que cette continuité a été possible grâce au soutien de la Fondation BMCI et de l’Agence d’Urbanisation et de Développement d’Anfa (AUDA), filiale du Groupe CDG.
+ Erik Truffaz et le Maâlem Hamid El Kasri, une fusion inédite +
Les artistes conviés à cette 15ème édition se produiront sur deux scènes à savoir la scène du Village, rebaptisée Scène 21, en hommage à la piste d’atterrissage de l’ancien aéroport Casa-Anfa, qui était marquée par le chiffre 21, et la scène Casa Anfa qui accueillera chaque soir les têtes d’affiche de cette édition. En plein air, elle proposera des performances inédites avec des places exclusivement debout, s’accordant ainsi avec l’ambiance festivalière estivale, précisent les initiateurs de ce festival.
Autre nouveauté: l’ancien espace Jazz Club devient « Les terrasses de Casa Anfa », promettant une expérience musicale unique, avec une imprenable vue sur la scène Casa Anfa.
Cette 15ème édition s’ouvrira sur une collaboration inédite, résultant d’une résidence artistique organisée par Jazzablanca. Vendredi 1er juillet, les prodigieux musiciens Erik Truffaz et le Maâlem Hamid El Kasri seront regroupés sur scène pour la première fois. Leur concert promet une fusion inédite, qui mêlera les rythmes jazz-électro de l’un, et le timbre puissant de la voix et du guembri de l’autre.
La scène Casa Anfa accueillera ensuite le trompettiste et compositeur Ibrahim Maalouf. L’artiste entame une tournée internationale qui marque son retour après une longue absence des scènes. Les Jazzablancais feront partie des privilégiés qui auront l’occasion de découvrir en avant-première son nouvel opus « Capacity To Love », dont la sortie officielle est prévue pour septembre 2022.
+ Une ambiance tantôt décontractée, tantôt festive +
Samedi 2 juillet, c’est Gilberto Gil, sommité de la fusion du jazz et de la musique latine, qui viendra égayer la soirée avec un répertoire faisant partie de la vie et de l’histoire du Brésil. Du haut de ses 78 ans, ce recordman d’enregistrements discographiques ; plus de 70 albums à son actif ; continue d’osciller entre la guitare et l’accordéon, et de transmettre à travers sa musique des messages engagés.
Le même soir, le public aura rendez-vous avec le compositeur, guitariste et chanteur israélien, Asaf Avidan qui se produira pour la première fois au Maroc. Connu par un timbre aigu singulier, ce bluesman folkeux a 7 albums à son actif et une dizaine de tournées internationales. Il conquit le public avec ses balades à la guitare comme au piano. Pour son concert à Jazzablanca, l’artiste présentera son dernier opus “Anagnorisis”, aux influences hip-hop et gospel.
Dimanche 3 juillet, un vent de fraîcheur soufflera sur Anfa Park avec le retour de Oum. Devenue une figure incontournable de la scène marocaine, elle présentera pour la première fois au Maroc son album “Daba”. Avec des titres comme “Temma”, “Mezzinellil” et “Sadak”, cet opus est un hymne puissant à l’humanisme, le féminisme et la spiritualité que prône cette artiste accomplie.
Le concert de clôture de la 15ème édition de Jazzablanca promet d’être mémorable avec la star internationale Ben Harper et son groupe The Innocent Criminals. Guitariste hors pair, le chanteur américain célèbre ses vingt-huit ans de carrière. Naviguant à l’origine dans un folk-blues souvent militant, Ben Harper a développé ses influences rock, reggae ou gospel au gré de ses 16 albums. Avec 4 Grammy Awards à son actif, l’artiste revient avec The Innocent Criminals pour offrir un concert festif dans une énergie joyeuse.
Sur la Scène 21 (scène du Village), l’ambiance sera tantôt décontractée, tantôt festive. Jazzablanca accorde cette année une place particulière aux artistes marocains et africains. La Scène 21 proposera une multitude de sonorités alliant jazz, afrobeat, blues, jazz-électro et des fusions latines et gnaouies.
+ Fusion rock psychédélique, blues, et traditions gnaouies +
Vendredi 1er juillet, la formation marocaine Bab L’Bluz ouvrira le bal en interprétant “Nayda !”, premier album de ce groupe mené par la superbe voix de Yousra Mansour. Le répertoire de Bab L’Bluz forme une somptueuse fusion entre rock psychédélique, blues, et traditions gnaouies.
Le père du jazz éthiopien Mulatu Astatke reprendra par la suite le flambeau, et revisitera les plus célèbres titres de sa discographie. Parmi eux, son grandiose album “Mulatu of Ethiopia” qui cristallise l’essence son originalité éthio-jazz, sorti en 1972, et ré-enregistré en 2017.
Samedi 2 juillet, c’est Natacha Atlas qui enchantera la Scène 21 de sa voix à la fois grave et suave. La chanteuse belge d’origine égypto-anglaise présentera son album “Strange Days”, ainsi que des extraits de son dernier EP “The Inner & The Outer”, où se mêlent des percussions orientales à des airs électro-jazzy.
Seun Kuti & Egypt 80, digne héritier du musicien révolté qu’a été son père – la légende nigérienne Fela Kuti – prendra le relais sur des rythmes d’Afrobeat, pour un concert qui porte le goût de la révolution.
Dimanche 3 juillet, place au trio lyonnais EYM. E pour le pianiste Elie Dufour, Y pour le contrebassiste Yann Phayphet, et M pour le batteur Marc Michel. Ensemble, ils offriront un voyage imprégné d’une essence jazzy, que le trio fusionne aux sonorités des musiques locales des pays où il se produit.
L’african gnaoua blues s’invitera aussi à Anfa Park avec l’incontournable Maâlem Majid Bekkas. Il présentera son album “Joudour”, un projet inédit réalisé pendant le confinement, où le Bekkas donne à découvrir de puissants instruments africains méconnus.